L'expérience immersive d'Olivier Ratsi à la Gaité Lyrique
- Andrijana Ilic
- Nov 3, 2021
- 2 min read
L’artiste visuel Olivier Ratsi, empreinte le titre de “Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière” à Michel Audiard pour son exposition-expérience à la Gaité Lyrique. L’artiste cherche à jouer sur notre appréhension spatiale et nos perceptions sensorielles de la lumière et de la couleur. Cette expérience immersive nous invite à participer à un moment de désorientation dans un univers rempli de formes géométriques, de phénomènes optiques et de jeux de lumière, tous accompagnés d’éléments sonores et de mouvements dans l’espace. A chaque instant, tous les sens sont interpellés par le caractère immersif de ces œuvres ; on les modifie et on en fait partie.

Le parcours de cette exposition commence dès l’entrée de la Gaité Lyrique. La première œuvre “+”, située à l’entrée, est un grand écran de lumière coloré qui attire tout de suite l’attention des visiteurs. Elle interpelle avant un engagement concret dans l’espace de l’exposition. Une fois dans cet espace, l’ambiance est immersive et enveloppante. C’est un lieu sombre et le son marque sa présence très rapidement. Cet environnement devient alors idéal pour les œuvres lumineuses qui s’y trouvent.
Les œuvres sont marquées par les motifs géométriques et par leur luminosité, les deux présents physiquement ou en projection. Les rectangles, les carrés et les lignes sont projetés ou encore matérialisés par des lampes LED.
La majorité des œuvres sont immersives de différentes manières et sont inscrites dans cet environnement obscur, ce qui résulte en un espace continu et unifié. Les différents regroupements d’œuvres permettent de créer différentes ambiances qui restent liées. Toute l’exposition devient alors immersive et nous transporte dans un autre monde marqué par les formes géométriques. Cet ensemble est caractérisé par les jeux d’optique rencontrés par le visiteur. Les œuvres peuvent être observées de différents angles. Elles sont projetées et décomposées sur de multiples surfaces, comme des sculptures dans l’espace.
L’interaction et l’immersion sont présentes dans la majorité des œuvres physiques et numériques. Les interactions sont possibles par le mouvement des visiteurs dans les projections, par l’utilisation des balançoires qui amplifie l’immersion, par le positionnement stratégique des surfaces de projection et par l’entrée physique au sein des installations. Ces différents mouvements permettent alors une immersion très forte qui peut jouer sur nos perceptions et positionnement de l’espace. Les installations s’autonomisent et jouent avec le spectateur. Elles lui permettent d’interférer avec leur composition et en créer d’autres. Les sens du visiteur sont alors interpellés en continu par les œuvres. Elles peuvent le submerger par le son ou encore jouer sur sa vision périphérique afin d’amplifier les impressions.
L’exposition ne repose pas sur le texte et les écritures. Les descriptions des œuvres sont seulement présentées par leur titre et par des QR codes à scanner pour plus de descriptions. Ce choix est pris afin d’amplifier d’avantage l’expérience des utilisateurs par les sens, sans faire appel à leur concentration.
Les seuls autres éléments textuels sont les indications d’utilisation et d’interaction avec les œuvres. Ces signalisations se trouvent par terre et sont légèrement éclairées. Il existe également les signalisations d’utilisation orales, indiquées par le personnel avant l’entrée dans l’œuvre-expérience “Negative Space”, afin de mettre en garde sur sa nature impressionnante et étouffante.
Comentarios